Alors que Nicolas Lunven a décidé de laisser son Figaro Bénéteau 2 pour embrasser de nouveaux challenges, Charlie Dalin lui, sera de nouveau sur le circuit l’an prochain. Il aurait dû laisser la barre de son bateau Macif à un nouveau skipper, son sponsor, qui croit clairement en ses chances de décrocher la Solitaire du Figaro 2018, a décidé de lui offrir une année supplémentaire. Un choix que nous explique Jean Bernard le Boucher. Directeur des Activités Mer du groupe Macif, ce dernier revient également sur l’étroite collaboration qu’il entretient avec le Pôle Finistère Course au Large, auquel il a toujours confié ses poulains les yeux fermés.
Dans le processus de sélection skipper Macif, un nouveau jeune aurait dû être recruté pour la saison prochaine. Or, vous avez fait le choix de prolonger avec Charlie Dalin. Pourquoi ?
« 2018 est une année de transition. C’est la dernière année du Figaro Bénéteau 2 donc on a décidé de reconduire le tandem de Charlie Dalin et Martin Le Pape un an de plus, pour réfléchir à la manière dont on va se réengager pour la suite. De plus, Charlie est un compétiteur talentueux, il le démontre sur le circuit depuis le début. Il a décroché un nombre impressionnant de victoires et de podiums. Il est toujours dans le coup et il a le potentiel pour gagner la Solitaire du Figaro, on vient de le voir sur la Douarnenez Fastnet Solo. Il ne lâche jamais rien ! Il est taillé pour gagner cette course, alors pourquoi pas 2018 ? »
Comment accompagnez-vous vos skippers ?
« Nous mettons à disposition de nos marins tout l’environnement nécessaire à la performance. Il faut à la fois de bons bateaux, bien préparés, mais aussi un engagement du groupe Macif dans la durée, car le temps permet d’asseoir une belle progression, et un environnement propice à l’excellence. Le Pôle joue un rôle très important dans ce domaine, avec tout ce qu’il faut pour une préparation physique et mentale abouties. C’est un vrai travail d’équipe dans lequel il faut être bien entouré. »
Vos trois skippers (Charlie Dalin, Martin Le Pape et François Gabart) s’entraînent au Pôle. Quel est votre regard sur cette structure ?
« C’est un Pôle d’excellence dans tous les sens du terme. On travaille avec Christian et son équipe depuis le début du Programme Skipper Macif, soit quasiment depuis 10 ans. Et cela a toujours été un atout majeur pour aller chercher la compétition de haut niveau. Le programme d’entraînement est dense, le partage entre les compétiteurs bien réel et le travail de fond que l’on y trouve paye sur les courses. Je suis très satisfait et les marins aussi, donc forcément, on en redemande ! »
Quels sont vos échanges avec le Pôle ?
« On a des échanges réguliers sur la manière de travailler. On partage aussi avec les marins pour savoir sur quoi mettre l’accent. Le Pôle leur apporte ce dont ils ont besoin pour performer. Je tiens à ce qu’ils participent à l’ensemble des séances d’entraînement dès le début de saison. C’est indispensable ! Cette collaboration se fait en Figaro, mais elle s’est faite aussi en IMOCA avec François Gabart et j’espère que l’on pourra développer également des entraînements avec les Ultim dans les années à venir. »