Pôle Finistère course au large https://www.polefinistere.com Centre d'entrainement voile course au large à Port la Foret en Bretagne Mon, 10 Mar 2025 12:55:05 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.7 https://i0.wp.com/www.polefinistere.com/wp-content/uploads/2016/06/apple-touc_pole_finistere-course-large.gif?fit=32%2C32&ssl=1 Pôle Finistère course au large https://www.polefinistere.com 32 32 113248840 Vendée Globe : le bilan du Pôle  https://www.polefinistere.com/vendee-globe-le-bilan-du-pole/ Mon, 10 Mar 2025 12:39:16 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5890 Le Vendée Globe s’est achevé vendredi dernier avec la fermeture officielle de la ligne d’arrivée. Jeanne Grégoire, directrice du Pôle Finistère Course au Large dresse le bilan de cette 10ème édition.

LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – JANUARY 14, 2025 : MACIF Santé Prévoyance skipper Charlie Dalin (FRA) is photographed after winning the Vendee Globe 2024, on January 14, 2025 in Les Sables d’Olonne, France. (Photo by Vincent Curutchet / Alea)

Quel est, selon-vous, le moment clé de la victoire de Charlie Dalin ?

La victoire de Charlie commence à s’écrire le 22ème jour de course, dans l’Océan Indien. Il est au contact de Yoann Richomme et Sébastien Simon alors qu’une forte dépression se présente. Charlie décide de rester en avant des vents les plus forts et d’une mer plus difficilement praticable. C’est la route la plus courte et la plus rapide mais cela implique de respecter un timing en navigant vite, sur le fil du rasoir pendant 72 heures. Il faut de la confiance, de l’expérience et de la lucidité pour s’engager sur cette option. Charlie n’a pas le droit à l’erreur mais ça lui permet de prendre l’avantage et puis, il impacte psychologiquement ses concurrents. La trajectoire et l’engagement de Charlie resteront dans les mémoires ! 

Si Yoann Richomme revient au contact et passe même le Horn avec 9 minutes d’avance, le bateau de Charlie est optimisé pour exploiter les conditions météorologiques de la remontée de l’Atlantique.

Le 3 décembre, après 22 jours de course, Charlie Dalin (en bas à droite) choisit une route sud risquée mais payante.

Quel est le bilan pour le Pôle Finistère Course au Large ?

Nous sommes très contents et fiers. Il y a bien sûr la victoire de Charlie qui réalise une course magnifique. C’est tout de même la deuxième fois qu’il termine un Vendée Globe en tête, seul Michel Desjoyeaux avait réussi pareil exploit avant. La seconde place de Yoann Richomme est un coup de maître. Il a été en tête une partie de la course et notamment au Cap Horn. Le duel a bien eu lieu ! Et si l’on regarde plus largement, 8 des 10 premiers concurrents se préparent au Pôle et naviguent ensemble à l’entraînement. On peut aussi souligner la belle 16ème place de Benjamin Ferré qui termine premier des bateaux à dérives, sur le mythique bateau vainqueur de François Gabart, un dessin de 2010 !

La bataille dans le top 10 a été particulièrement disputée ?

Au-delà du podium, la bagarre pour les places d’honneur a été incroyable. Les conditions météorologiques, depuis ce “cut” de la flotte dans l’Océan Indien, ont été particulièrement ingrates pour un groupe composé de Jérémie Beyou, Paul Meilhat, Thomas Ruyant, Justine Mettraux, Sam Goodchild, Boris Herrmann et Sam Davies. Le vent fort rencontré ensuite dans la remontée de l’Atlantique, a été très stressant. C’est une phase du parcours où les bateaux sont fatigués et peuvent casser n’importe quand. Après avoir navigué bord à bord avec Nicolas Lunven dans le grand sud , Jérémie Beyou a réussi à s’imposer sur ce groupe. Il s’est battu pour cette quatrième place autant que si ça avait été la première. Il est sorti gagnant d’un jeu tactique au large du Brésil et a aussi réussi à se défaire de Sam Goodchild qui a rencontré des soucis techniques sur la fin de parcours. La régate a vraiment été intense, les skippers étaient fatigués et usés à leur arrivée. 

Jérémie Beyou à son arrivée aux Sables d’Olonne. Photo : B. Bergaud

La fiabilité des bateaux a augmenté ?

Il y a eu peu d’abandons sur ce Vendée Globe, certainement grâce aux sélections plus exigeantes. C’est la première fois que les marins arrivent aussi bien préparés, ce qui explique qu’ils parviennent à boucler leur tour du monde en course. Cela dit, il y a tout de même eu des faits de course et les avaries ont joué un rôle. Sébastien Simon a cassé un foil alors qu’il accrochait Charlie Dalin dans la fameuse dépression indienne. Sam Goodchild n’a pas pu jouer la quatrième place jusqu’au bout en raison d’une avarie de grand-voile. 

Sur le plan statistique, c’est assez clair. Quinze des seize coureurs du Pôle ont réussi à terminer en course. Seul Eric Bellion a dû faire escale, avec assistance, aux Malouines mais il a réussi à rallier les Sables d’Olonne en solitaire. Nous sommes très heureux de voir que des projets aussi variés que ceux de Damien Seguin, Jean Le Cam, Violette Dorange ou Sébastien Marsset soient allés au bout et aient trouvé leur public dans cette grande aventure qu’est le Vendée Globe.

Les trois premiers, Charlie, Yoann et Sébastien Simon, ont des formations scientifiques. C’est devenu indispensable pour gagner ?

On peut se poser la question. Depuis la victoire de François Gabart, les profils scientifiques ont un avantage. Comprendre et maîtriser la conception de sa machine permet de mieux l’utiliser et, je pense, de mieux supporter les vitesses. Heureusement, la part dite de “feeling” reste importante et lorsque le navigateur est capable de la corréler à la compréhension des chiffres, la capacité de performance est redoutable. 

Ils sont aussi passés par des filières de détection que le Pôle Finistère Course au Large accompagne. Quelles leçons en tirer ?

Les filières de détection sont un moyen exceptionnel d’atteindre l’excellence. Charlie Dalin et Yoann Richomme sont passés par le programme Skipper MACIF (1 victoire sur la Solitaire, 3 podiums de Solitaire et 3 titres de champions de France) et Sébastien Simon – qui n’est plus au Pôle – remporte la Solitaire du Figaro, en 2018, sous les couleurs Région Bretagne – CMB Performance. La force des filières réside dans la stabilité de fonctionnement. Cela permet aux coureurs d’aborder les différentes thématiques de la performance, et de l’environnement de la performance et ce, de manière progressive et cadrée. Intégrer une filière, c’est aussi en subir les contraintes et savoir composer avec, c’est une bonne école pour la suite et pour les “gros” projets !  Nous souhaitons un pareil succès aux skippers à venir et notamment à Elodie Bonafous. Première lauréate du Challenge Océane, elle sera au départ du Vendée Globe en 2028 avec un bateau neuf, tout juste mis à l’eau, sous les couleurs d’Horizon 29. 

Cette mission de détection est structurelle pour le Pôle et nous sommes très heureux de voir qu’elle porte ses fruits. 

Erwan Tabarly, entraîneur, réalise les routages avant chaque course.

Cette campagne Vendée Globe est la fin d’un cycle de 4 ans pour la nouvelle équipe du Pôle. Comment l’avez-vous abordée ?

Nous avons fait face à une demande très forte d’adhésion ce qui a bousculé le fonctionnement traditionnel. Depuis 2 ans, l’équipe Imoca du Pôle est composée de 16 navigateurs, c’est du jamais vu. Nous avons souvent des stages avec plus de 10 bateaux. Nous formons alors une équipe de 4 à 5 entraîneurs. Cela nous permet de faire embarquer Yann Elies et Vincent Riou à bord des IMOCA par exemple. Cette plus value est énorme. Savoir ce qu’il se passe à bord permet à Erwan Tabarly, l’entraîneur du Pôle, de proposer des séquences adaptées aux préoccupations des coureurs. Les bateaux ont évolué et les navigateurs attendaient aussi plus de technique lors des briefings.

Erwan  réalise et coordonne les routages de départ, il est donc très connecté aux performances des bateaux. Cette expertise internalisée, participe à la qualité des formations et de l’accompagnement tout au long de l’année.

Notre fierté est aussi d’avoir réussi à tenir les règles du collectif. Aujourd’hui, tous les skippers sont présents à tous les debriefings et ils partagent autant que possible, pour des futurs concurrents !

Nous nous sommes parfois arrachés les cheveux pour réussir à fonctionner avec un si grand groupe aux projets variés, dans les moyens et dans les ambitions, tout en respectant la double mission du Pôle Finistère Course au Large, de s’inscrire dans la plus haute performance et dans son territoire. 

Le lundi 13 janvier, au large de l’archipel des Glénan, nous sommes allés à la rencontre de Charlie, sur notre légendaire Tornado orange, avec Erwan, Kate Henaff et même Christian Le Pape (fondateur et ancien directeur du Pôle, ndlr). Il y avait aussi le semi rigide de Mécanique Plaisance. C’était un grand moment d’émotion qui bouclait ce premier cycle de 4 ans !

L’équipe du Pôle, sur l’eau, pour accueillir Charlie Dalin.

Quelles sont les pistes de travail pour le Vendée Globe 2028 ?

Il est encore un peu tôt pour tirer des leçons de cette édition. Sur le plan technique, nous attendons encore le retour des coureurs par l’intermédiaire d’un questionnaire. Ils sont déjà plus nombreux qu’il y a 4 ans à avoir répondu ! C’est une marque d’engagement pour nous, c’est très motivant ! Nous restons convaincus que renforcer encore notre relation avec les teams IMOCA, et les partenaires sert l’ensemble du projet. C’est un lien de confiance qui existe déjà avec certaines équipes et qui crée les conditions de la performance.

Vous les retrouvez bientôt au Pôle Finistère Course au Large ?

Après une telle course, nous avons à cœur de les remercier et aussi de partager un moment avec le grand public. C’est pourquoi le Pôle et ses partenaires donnent rendez-vous, au grand public, le 19 mars, à 17h30 pour célébrer les marins.

Informations pratiques :
📅 Date : 19 mars
🕠 Heure : 17h30
📍 Lieu : Port-la-Forêt (Finistère)
🎟 Entrée libre

Skippers IMOCA adhérents du Pôle Finistère Course au Large :

  • Les foilers :

– Jérémie Beyou (Charal)
– Charlie Dalin (MACIF Santé – Prevoyance)
– Nicolas Lunven (Holcim – PRB)
– Paul Meilhat (Biotherm)
– Yoann Richomme (Paprec – Arkea)
– Thomas Ruyant (Vulnerable)
– Damien Seguin (Groupe APICIL)

  • Les internationaux :

– Samantha Davies (Initiatives-Coeur)
– Sam Goodchild (Vulnerable)
– Boris Herrmann (Malizia – SeaExplorer)
– Justine Mettraux (Teamwork – Team SNEF)

  • Les bateaux à dérive :

– Eric Bellion (Stand As One – Atavia)
– Violette Dorange (Devenir)
– Benjamin Ferre (Monnoyeur – Duo for a job)
– Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor Lux)
– Sebastien Marsset (Foussier)

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Le Pôle Finistère Course au Large accueille les skippers du Vendée Globe le 19 mars https://www.polefinistere.com/le-pole-finistere-course-au-large-accueille-les-skippers-du-vendee-globe-le-19-mars/ Wed, 26 Feb 2025 14:09:14 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5885 A peine le tour du monde terminé, les marins sont déjà de retour à Port-La-Forêt. Le Pôle France de Course au Large accueille en effet les skippers adhérents, qui viennent de boucler le Vendée Globe, le 19 mars prochain à partir de 17h30. 

Ce rendez-vous gratuit et ouvert à tous offre une occasion unique de rencontrer les marins qui ont écrit l’histoire de cette 10ème édition. 16 des 40 skippers du tour du monde se préparent en effet au Pôle Finistère Course au Large. C’est le cas du vainqueur, Charlie Dalin mais aussi de son dauphin, Yoann Richomme ou encore de la Suisse Justine Mettraux, 8ème et première femme. Jean Le Cam, qui vient de terminer son 6ème Vendée Globe, ainsi que Violette Dorange, plébiscitée par le public, sont également adhérents du centre d’entraînement et seront présents le 19 mars. « Ce Vendée Globe a été une grande réussite pour les skippers du Pôle, à commencer par la victoire magnifique de Charlie. Nous sommes très heureux de pouvoir offrir aux passionnés ce moment d’échange et de partage et je remercie les skippers d’avoir répondu massivement présent » salue Jeanne Grégoire, directrice du Pôle.

Les skippers seront invités à monter sur scène pour partager leur course avant de se prêter au jeu des dédicaces.

Informations pratiques :
📅 Date : 19 mars
🕠 Heure : 17h30
📍 Lieu : Port-la-Forêt (Finistère)
🎟 Entrée libre

Skippers IMOCA adhérents du Pôle Finistère Course au Large :

  • Les foilers :

– Jérémie Beyou
– Charlie Dalin
– Nicolas Lunven
– Paul Meilhat
– Yoann Richomme
– Thomas Ruyant
– Damien Seguin

  • Les internationaux :

– Samantha Davies
– Sam Goodchild
– Boris Herrmann
– Justine Mettraux

  • Les bateaux à dérive :

– Eric Bellion
– Violette Dorange
– Benjamin Ferre
– Jean Le Cam
– Sebastien Marsset.

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Lola Billy devient la nouvelle skipper de Région Bretagne-CMB Océane https://www.polefinistere.com/lola-billy-devient-la-nouvelle-skipper-de-region-bretagne-cmb-oceane/ Thu, 21 Nov 2024 10:22:12 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5862 Lola Billy a remporté le Challenge Océane au terme d’une compétition intense face à deux autres candidates (Théa Khelif et Colombe Julia). Vainqueur de 4 manches sur les neuf disputées en baie de Concarneau, Lola devient la nouvelle skipper de Région Bretagne-CMB. Durant la saison 2025, la jeune navigatrice évoluera au sein de la Filière d’Excellence Région Bretagne-CMB, aux côtés de Victor Le Pape qui participera quant à lui aux épreuves du circuit Figaro Beneteau à la barre du monocoque Espoir pour sa 3e et dernière année.

Un nouvel horizon pour Lola Billy au sein de la Filière d’excellence Région Bretagne-CMB

La compétition a été très disputée entre Lola Billy, Colombe Julia et Théa Khelif. Grâce à son beau parcours lors du Challenge Océane, marqué par 4 victoires sur neuf manches, Lola s’impose comme la nouvelle skipper de Région Bretagne-CMB Océane. Ayant démontré un fort engagement pendant ces 4 jours de sélection, la jeune skippeuse bénéficiera d’une formation rigoureuse pour exceller sur un circuit exigeant qui a vu émerger les meilleurs marins solitaires. Dès le mois d’avril, Lola participera à la Transat Paprec, dont le départ sera donné à Concarneau. Le nom de son co-skipper sera dévoilé dans quelques semaines.

La Région Bretagne et le CMB, engagés pour la parité

Avec l’arrivée de Lola Billy en tant que skipper Océane, la Région Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne poursuivent leur action en faveur de l’égalité des chances pour les femmes dans la course au large. Partenaires de la Filière depuis 2011, ils ont lancé le Challenge Océane en 2019, une initiative pionnière exclusivement dédiée aux skippers féminines. Lola succède ainsi à Élodie Bonafous, Chloé Le Bars et Louise Acker.

Tout comme le skipper Espoir, l’ambassadrice de la Filière d’Excellence Région Bretagne-CMB bénéficiera d’un contrat de trois ans maximum pour se former à la course au large en solitaire.

La Filière Région Bretagne-CMB garantit une stricte égalité en termes de salaires, de formation et de moyens mis à disposition de ses skippers Océane et Espoir. Grâce à ces mesures, la Filière entend poursuivre sa mission de révéler les talents de demain, femmes et hommes à l’occasion du Championnat de France Elite de Course au Large, en partenariat avec le Pôle Finistère Course au Large, acteur central de la formation.

Lola Billy, skipper Région Bretagne-CMB Océane

« Nous avons fait de superbes batailles sur l’eau. Je tiens à remercier Théa et Colombe. Merci aussi au comité, au jury. Cela a été de belles régates. J’ai hâte de commencer à travailler avec tous les intervenants du pôle et avec Victor pour porter au plus haut les couleurs de la Bretagne et du Crédit Mutuel de Bretagne.« 

Pierre Pouliquen, Vice-président Région Bretagne – Jeunesse, égalité des droits, sports, vie associative) :

« Nous sommes heureux d’accueillir Lola Billy à la barre de Région Bretagne – CMB Océane. Intégrée au sein du Pôle Finistère Course au Large, notre skippeuse Océane bénéficiera d’un accompagnement exceptionnel pour exprimer tout son talent et atteindre l’excellence.

Nous remercions toutes les candidates pour leur engagement envers le programme que nous menons avec le Crédit Mutuel de Bretagne depuis 2011. Leur intérêt montre l’importance de ce dispositif et la motivation des femmes à se former à la course au large en solitaire. Notre mission, au sein de la Filière, est de détecter et de révéler les talents de demain, hommes et femmes, et de les accompagner sur le circuit exigeant du Championnat de France Elite de Course au Large, sous la direction technique et sportive du Pole Finistère Course au large

Lola devient ainsi la nouvelle ambassadrice de la Filière Région Bretagne-CMB, aux côtés de Victor Le Pape. Nous sommes certains que la saison 2025 sera riche en émotions pour nos deux marins, chacun à la barre de son propre bateau. Lola aura l’opportunité de commencer par une transatlantique en double, un format idéal pour apprendre et confirmer l’engagement qu’elle a montré lors de la sélection. Devenir skipper Océane, c’est, au-delà de l’aspect sportif et de la performance, inspirer et susciter des vocations afin que les femmes osent se lancer dans l’aventure de la course au large. Nous lui souhaitons de belles navigations et sommes convaincus qu’elle saura partager l’esprit unique de la Filière Région Bretagne-CMB, qui a révélé de véritables championnes et champions. »

Christelle Auvray, Secrétaire générale du Crédit Mutuel de Bretagne :

Je souhaite la bienvenue à Lola, nouvelle skipper Océane de la Filière d’excellence de course au large Région Bretagne-CMB. Je sais qu’elle trouvera au sein de l’équipe du Pôle Finistère tout l’accompagnement nécessaire pour exprimer son talent au plus haut niveau. Un beau défi l’attend : dans quelques mois, à la barre de son Figaro 3, Lola s’alignera au départ de sa première transatlantique en double. Avant de participer, l’été prochain, à la renommée et très disputée Solitaire du Figaro.

Le Crédit Mutuel de Bretagne est fier de soutenir, aux côtés de la Région Bretagne, le Challenge Océane créé en 2019. Ce dispositif pionnier de la mixité offre aux jeunes skippers les mêmes opportunités qu’à leurs camarades masculins pour courir sur le circuit exigeant du Championnat de France Elite de course au large. 

Bon vent à Lola et à Victor Le Pape pour la saison 2025. J’espère de tout cœur qu’ils porteront haut les couleurs de cette belle équipe Région Bretagne-CMB.

Jeanne Grégoire, Directrice du Pôle Finistère Course au Large :

« C’est Lola Billy qui gagne. Nous avons eu encore des manches très serrées. Nous savions qu’en allant directement en finale avec des filles comme Colombe, Théa et Lola, le niveau serait haut parce qu’elles ont déjà pas mal d’expérience en Figaro. Nous avons pu faire des parcours dans du vent, plutôt des parcours côtiers que des parcours banane. Cela change des années précédentes. Ça nous semble mieux correspondre au format et aux compétences requises pour faire du Figaro actuellement. Surtout, c’est une grande fierté d’avoir la confiance de la Région Bretagne et du CMB qui renouvelle leur partenariat et qui accompagne une nouvelle skipper, qui, nous l’espérons, ira loin.« 

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L’oeil du coach, Spécial Vendée Globe https://www.polefinistere.com/loeil-du-coach-special-vendee-globe/ Tue, 05 Nov 2024 09:42:11 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5856 Dans 5 jours s’élance la 10ème édition du Vendée Globe. Sur les 40 concurrents engagés, 16 se préparent au Pôle Finistère Course au Large, soit 40 % de la flotte. Le coach Erwan Tabarly partage son analyse sur les marins en course. 

Les “foilers” : 

Sur des bateaux nouvelle génération ou sur des montures “upgradées”, on retrouve les Sportifs de Haut Niveau du Pôle, l’excellence de la course au large française :

Jérémie Beyou (Charal) 

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 1998

Depuis plus de 20 ans, Jérémie Beyou s’est construit l’un des plus beaux palmarès de la course au large. Marin aguerri et passionné, le skipper breton brille par sa ténacité et sa persévérance à porter toujours un peu plus haut la barre de ses exigences.

« Jérémie prend le départ de son 5ème Vendée Globe, il a une expérience de fou. C’est l’histoire d’une vie car ces projets demandent un investissement total. Il a déjà pris la deuxième place en 2016 et il joue clairement la gagne. Son bateau est polyvalent et performant, même dans les phases de transition. Il a souvent manqué de réussite jusqu’à maintenant mais il a toujours cette envie de gagner. C’est un battant. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/jeremie-beyou

Charlie Dalin (MACIF – Santé Prévoyance)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2011

Doté d’une détermination sans faille et d’un professionnalisme exacerbé, la réussite est l’un des moteurs principaux de Charlie Dalin. Après 7 saisons en Figaro et deux titres de Champion de France Elite de Course au Large (en 2014 et 2016), il intègre le circuit IMOCA en 2019 sous les couleurs d’Apivia, puis de MACIF.

« Charlie a terminé deuxième du dernier Vendée Globe. Son nouveau bateau est très rapide, en particulier pour les conditions météo de la descente et de la remontée de l’Atlantique. C’est là qu’il peut faire le break. S’il sort des mers du sud avec un bateau à 100% de ses capacités, il sera dur à battre. Sur toutes les courses de préparation, il termine premier ou deuxième. Il lui manque la victoire sur le Vendée Globe et c’est un gros prétendant. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/charlie-dalin.

Nicolas Lunven (Holcim – PRB)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2007

Né dans une famille de marins, Nicolas Lunven n’a pas échappé à son destin. A 40 ans, le marin possède un palmarès exceptionnel qui compte notamment deux victoires sur l’exigeante Solitaire du Figaro et trois participations à la Volvo Ocean Race aux côtés de marins internationaux. Mais par-dessus tout, c’est son rêve de Vendée Globe qui l’anime. 

« Nicolas sait tout faire. C’est un bon régatier au large, il est aussi recherché pour ses talents de navigateur. Stratégiquement, il fait des choix intéressants. C’est son premier Vendée Globe mais il a un projet de très haut niveau, à la hauteur de son talent. C’est quelqu’un de solide qui peut faire toute la course en tête. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/nicolas-lunven

Paul Meilhat (Biotherm)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2011

Entre les plans d’eau de la région parisienne où il est né, et les côtes bretonnes, Paul Meilhat commence à naviguer très tôt, d’abord en dériveur olympique puis en Figaro. Lorsqu’il arrive dans la classe IMOCA en 2015, il est déjà un des coureurs les plus en vue de sa génération.

« C’est son second Vendée Globe, en 2016, Paul avait abandonné suite à un problème technique. Il repart, cette fois, avec un bateau qu’il connaît très bien. En 2023, il a bouclé un tour du monde en équipage (The Ocean Race). Paul est un gros client. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/paul-meilhat

Yoann Richomme (Paprec – Arkéa)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2011

Yoann Richomme, skipper talentueux et expérimenté, mène le nouvel IMOCA Paprec Arkéa. À 41 ans, l’architecte naval de formation compte de belles victoires à son palmarès sur divers circuits de course au large en solitaire et en équipage. 

« Yoann est quelqu’un qui sait gagner des courses. Il a remporté, cette année, la Transat CIC mais avant ça, La Solitaire du Figaro à deux reprises et deux fois Route du Rhum en Class40. Quand il est sur l’eau, il est toujours dans la performance. Il part sur ce Vendée Globe avec un bateau neuf, typé pour les mers du sud. Il sait accélérer quand il faut, même lorsque les conditions sont difficiles. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/yoann-richomme

Thomas Ruyant (Vulnerable)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2021

Né dans les Hauts-de-France, Thomas Ruyant est un grand spécialiste des transatlantiques : il a remporté la Mini-Transat, la Route du Rhum à deux reprises, la Transat AG2R, ainsi que la Transat Jacques Vabre ! Thomas est un marin au sens strict du terme. Il se révèle sportivement dès qu’il est au large et sur une longue période. 

« Le bateau de Thomas est proche de celui de Yoann Richomme. Il y a quatre ans, il avait eu une grosse avarie de foil, ce qui ne l’avait pas empêché de faire un beau tour du monde. Il a remporté deux fois la Transat Jacques Vabre, ainsi que la Route du Rhum. C’est quelqu’un qui « score » à chaque fois sur les grandes courses. Thomas est quelqu’un d’ambitieux qui sait aller au bout de ses projets. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/thomas-ruyant

Damien Seguin (Groupe APICIL)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2018

Né sans main gauche, Damien Seguin est devenu en 2021 le premier skipper handisport à boucler un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Triple médaillé paralympique en 2.4 mR, il a fait ses débuts dans la course au large en 2005 en Figaro puis en Class 40 avant de rejoindre le circuit IMOCA en 2018.

« Damien est à la barre du bateau sur lequel Yannick Bestaven a remporté la dernière édition et il a su le faire évoluer. Il y a quatre ans, Damien a pris la septième place et a réalisé un bon Vendée Globe, il ne part pas dans l’inconnu. Il n’a pas le bateau le plus rapide de la flotte mais il le connait bien et, sur un parcours aussi long que le Vendée Globe, il peut créer la surprise. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/damien-seguin


Les internationaux :

Les navigateurs de nationalité étrangère qui s’entraînent avec l’élite française, viennent partager une culture nautique différente. Ils sont désormais nombreux à figurer au rang de favoris : 

Samantha Davies (Initiatives – Cœur)

Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2004

Née en Angleterre dans une famille de marins, Sam Davies a passé son enfance sur l’eau. Ingénieure diplômée de l’université de Cambridge, elle débute sa carrière en compétition à 24 ans, avec un 1er tour du monde en équipage. Avec 5 tours du monde et de nombreuses transatlantiques à son actif, elle est l’un des marins les plus expérimentés du plateau. 

« Samantha Davies est elle aussi une prétendante à la victoire. Elle a réalisé un joli podium sur la Transat CIC. C’est l’un des plus beaux résultats de sa carrière et il a été réalisé sur une course très dure, en Atlantique Nord. Elle est moins attendue que d’autres skippers mais ça ne serait pas une surprise de la voir sur le podium, voire en tête. Samantha a un caractère hors du commun. On se souvient qu’en 2020, elle avait dû abandonner mais avait bouclé son tour du monde hors course. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/samantha-davies

Sam Goodchild (Vulnerable)

  • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2024

Une enfance passée sur un bateau, une rencontre avec Alex Thomson, des navigations de supports en supports où Sam Goodchild se montre redoutable… Ce parcours mène le skipper à prendre la barre de son premier IMOCA, baptisé Vulnérable, pour disputer son plus grand rêve : le Vendée Globe. 

« Sam a récupéré l’un des meilleurs bateaux de la dernière édition. C’est un bateau moins confortable et plus compliqué que les bateaux récents mais en termes de performance pure, il y a peu d’écarts. En 2023, il termine à chaque course sur le podium. Il a tout pour jouer aux avants postes. »

https://www.vendeeglobe.org/skippers/sam-goodchild

    Boris Herrmann (Malizia – SeaExplorer)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2010

    En 2001, Boris Herrmann débute sa carrière professionnelle dans la course au large : il est alors le plus jeune participant à la Mini Transat. Depuis, il a réalisé 6 fois le tour du monde. Après une Barcelona World Race, une tentative de Trophée Jules Verne et une course autour du monde en Class40, l’océan Austral n’a plus de secrets pour lui. 

    Boris s’est fait construire un bateau pour les mers du sud. Très performant au portant dans la brise, il a su également bien l’optimiser pour les conditions moins ventées. Cette année, il a toutes les cartes en main. Il est très suivi dans son pays et a permis aux Allemands de découvrir la course au large. » 

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/boris-herrmann

    Justine Mettraux (Teamwork – Team SNEF)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2023

    La suissesse Justine Mettraux tire ses premiers bords sur le lac Léman sur le bateau familial puis au Centre d’Entraînement à la Régate de Genève et attrape très vite le virus de la régate et du large. En 2013 pour sa première grande course au large, elle boucle la Mini Transat en 2e position sous les couleurs de TeamWork. 

    « Justine est l’une des navigatrices les plus convoitées sur les équipages mixtes. Elle possède une belle expérience des mers du sud où elle est allée plusieurs fois grâce à The Ocean Race. Elle barre l’ancien bateau de Jérémie Beyou qu’elle maîtrise parfaitement. Très engagée dans tout ce qu’elle fait, elle a une jolie page à écrire sur ce Vendée Globe. »

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/justine-mettraux


    Les bateaux « à dérives » :

    Basés à Port La Forêt, les skippers de bateaux à dérives apportent un regard décalé et profitent de l’émulation collective du Pôle.

    Éric Bellion (Stand as One)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2023

    Navigateur, écrivain, réalisateur et chroniqueur télé, Eric Bellion promeut la richesse de la différence depuis plus de 20 ans. Avec un tour du monde handivalide en 2010 et la création d’un équipage diversifié en 2012, il s’est lancé dans le Vendée Globe en 2016, terminant premier bizuth et deuxième bateau le plus cité par les médias.

     « Après son premier Vendée Globe en 2016, Éric a décidé de lancer la construction d’un bateau neuf, identique à celui de Jean Le Cam. C’est un choix courageux de sa part car cela implique un travail colossal. Éric a déjà l’expérience du Vendée Globe et il sait à quoi s’attendre. En 2016, personne ne l’attendait et il a terminé 9ème et premier bizut. S’il arrive à retrouver ce même état d’esprit, il est capable de faire de belles choses. »

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/eric-bellion

    Violette Dorange (Devenir)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2020

    Pressée et dynamique, la charentaise Violette Dorange navigue depuis son plus jeune âge et a franchi toutes les étapes pour espérer participer au Vendée Globe : équipe de France de voile légère, traversées de la Manche et du Détroit de Gibraltar en Optimist, Mini Transat et participation à trois éditions de la Solitaire du Figaro, antichambre du Vendée Globe, où elle termine à la 10e place en 2022.

    « Violette est la plus jeune de cette édition et c’est son premier Vendée Globe. Elle part sur un bateau à dérives mais c’est un très bon bateau et elle a bénéficié de l’expertise de Jean Le Cam. Malgré son jeune âge, elle a un beau bagage en course au large. Elle est tout le temps parmi les premiers bateaux à dérives et son IMOCA est fiabilisé. Elle sera très suivie sur cette édition car elle a su fédérer une belle communauté autour d’elle. »

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/violette-dorange

    Benjamin Ferre (Monnoyeur – Duo For a Job)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2022

    Benjamin Ferré est un jeune breton amoureux de la vie et des défis. Avec plus de 40 000 km en stop autour du globe au compteur, une traversée de l’Atlantique au sextant, un 4L Trophy et une participation à la Mini Transat de 2019, il n’en est pas à son coup d’essai dans l’univers de l’aventure. 

    « Benjamin a un profil proche de celui de Violette, d’ailleurs, ils sont souvent ensemble aux entraînements. Il a lui aussi un bon bateau qui a remporté le Vendée Globe. Je ne serais pas étonné de le voir terminer bien placé. C’est une personnalité sympa, avec beaucoup de fraicheur. Il aime être en mer et ça se ressent. »

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/benjamin-ferre

    Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor Lux)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 1992 – Fondateur du Pôle

    Ce grand talent breton est aussi pertinent à terre pour préparer des bateaux rapides qu’en mer pour les mener vite au bon endroit. Mais Jean Le Cam est plus que cela encore. Au fil du temps et de ses exploits, il est devenu une véritable figure, une « gueule » de la course au large en général et du Vendée Globe en particulier.

    « C’est un phénomène et il a le soutien du public. Jean est quelqu’un qui bricole beaucoup et il connaît son bateau par cœur. C’est son 6ème Vendée Globe et il a déjà tout vécu. Il a été sauvé par Vincent Riou, il a secouru Kevin Escoffier, c’est lui qui écrit l’histoire de la course ! C’est un super marin et peu de gens savent manier un bateau comme lui. »

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/jean-le-cam

    Sébastien Marsset (Foussier)

    • Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2023

    En solitaire, en double, en équipage, à travers l’Atlantique ou autour du Monde… Sébastien Marsset fait partie de ces skippers complets, réputés pour briller tant à la tête de leur propre projet qu’au sein d’équipes prestigieuses.

    « Sébastien a monté un projet Vendée Globe avec peu de moyens. Il part avec des voiles d’occasion et prépare son bateau avec sa petite équipe. C’est beaucoup de sacrifices. On lui souhaite d’aller au bout de l’aventure, le classement est secondaire. »

    https://www.vendeeglobe.org/skippers/sebastien-marsset

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    Skipper MACIF : Hugo Dhallenne rejoint Charlotte Yven pour la prochaine saison du Programme ! https://www.polefinistere.com/skipper-macif-hugo-dhallenne-rejoint-charlotte-yven-pour-la-prochaine-saison-du-programme/ Mon, 04 Nov 2024 10:27:17 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5865 Le jury de la Sélection Skipper a tranché : le marin breton portera les couleurs de la Macif sur le Circuit du Figaro Beneteau pour les années à venir !

    Une enfance sur le pont

    Avec un papa skipper professionnel, Hugo Dhallenne avait toutes les chances d’être, lui aussi, saisi par l’appel du grand large. Les mers bretonnes en toile de fond, il apprend à naviguer dès son plus jeune âge, mettant bientôt le cap sur Saint-Malo, où il se forme au dériveur, puis au catamaran de sport. Au fil des années, il apprend à maîtriser une variété de voiliers, notamment le Mini 6.50, le Figaro, le Class40 et l’Ocean Fifty. En 2023, il intègre le circuit Figaro, où il connaît deux années fructueuses, marquées notamment par sa participation à la Transat Paprec, un titre de champion de France Bizuth et une impressionnante 4e place lors de la dernière Solitaire. 
    Et c’est au terme d’une semaine d’épreuves, à terre, comme en mer, qu’Hugo Dhallenne a convaincu l’exigeant jury Macif de choisir son projet sportif. Rigoureux et déterminé, il intègre donc le programme Skipper au sein d’une équipe performante et structurée. 
    Et sur le Figaro Beneteau, bravant les mers, peut-être inscrire son nom parmi les légendes de la Solitaire.

     Hugo nous a semblé être un skipper qui comprend ce qu’attend la Macif. C’est un ambassadeur qui partage nos valeurs, mais au-delà de ça, nous attendons aussi la performance. Enfin, nous souhaitons aussi qu’il incarne avec Charlotte Yven un nouveau binôme engagé pour des sujets qui nous tiennent particulièrement à cœur à la Macif, comme la protection des océans et de l’environnement. 

    Bertrand Delignon, Président du Jury Skipper Macif

    Le pouvoir du collectif

    Permettre à nos skippers d’atteindre le meilleur : c’est le socle du programme Skipper Macif, créé il y a plus de 15 ans. L’idée ? Sur une période de deux ans (renouvelable une année), proposer un encadrement dédié ainsi qu’un soutien humain, financier et administratif pour permettre à nos marins chevronnés de se concentrer sur leurs objectifs sportifs. 
    Basé sur la solidarité, l’entraide et la transmission, le succès du programme repose sur la complémentarité d’un duo, et la force de leur collaboration. Deux coéquipiers alliés pour s’entraider, partager et progresser : Hugo Dhallenne pourra compter sur la talentueuse Charlotte Yven pour l’accompagner.

     La semaine de sélection a été intense, avec un plateau relevé et des matchs serrés. Je suis très heureux et fier de porter le ciré Macif aujourd’hui. Charlotte et moi allons nous entraîner pour viser la Solitaire du Figaro. J’espère pouvoir lui apporter des éléments pour qu’elle atteigne ses objectifs, et qu’en retour, elle me partage tout ce qu’elle a appris lors de ses premières années dans la filière. Un immense merci à la Macif pour sa confiance : c’est parti pour trois années ! 

    Hugo Dhallenne, Skipper Macif 2025

     C’est assez bizarre et perturbant de passer de l’autre côté du miroir et de se retrouver en tant que jury. Au final, c’est Hugo qui est sorti du lot et je suis très contente parce qu’on va pouvoir s’apporter beaucoup de choses mutuellement, partager nos expériences… Je pense qu’on va faire une belle équipe ! 

    Charlotte Yven, Skipper Macif 2023

    La course contre le temps

    Car s’il est une course prestigieuse à ajouter à son tableau, véritable point d’orgue du programme Skipper Macif, il s’agit bien de l’emblématique Solitaire du Figaro Paprec. Cette course au large sans assistance rassemble les meilleurs marins du monde autour d’un parcours exigeant et difficile de 2000 milles nautiques. Depuis plus de 50 ans, les navigateurs s’y affrontent, visant des temps toujours plus courts et des performances toujours plus grandes. Depuis 2019, c’est à bord du Figaro Beneteau 3, le premier monotype à foils de série au monde que les skippers défient les mers. 
    Un incontournable défi à relever pour nos marins que l’exercice exigeant de la Solitaire. 

    Du port d’attache de La Forêt-Fouesnant aux pontons de départ du Havre, retrouvez Loïs Berrehar et Charlotte Yven dans leur folle course contre le temps. 

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    Jeanne Grégoire : « Le groupe Figaro est en perpétuel mouvement » https://www.polefinistere.com/jeanne-gregoire-le-groupe-figaro-est-en-perpetuel-mouvement/ Fri, 20 Sep 2024 13:17:36 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5850 La 55ème édition de La Solitaire du Figaro – Paprec vient de s’achever à La Turballe. Les 13 navigateurs du Pôle ont bataillé sans relâche sur l’eau avec de belles performances et plusieurs podiums d’étapes. La victoire au classement général revient à l’Irlandais Tom Dolan. Il met un terme à 21 victoires consécutives des coureurs de Port-La-Forêt.

    Depuis plus de 30 ans, soutenu par le Département du Finistère et la Communauté de Communes du Pays Fouesnantais, le Pôle Finistère Course au Large forme et accompagne des navigateurs sur la Solitaire du Figaro, seule épreuve monotype en course au large. L’équipe du Pôle France, structure labellisée par la Fédération Française de Voile, salue la performance de Tom mais reste confiante dans le travail réalisé et prépare d’ores et déjà l’édition 2025.

    Victor Le Pape, Région Bretagne CMB Espoir lors de la 3eme étape de la Solitaire du Figaro Paprec 2024 entre Royan et La Turballe – en mer, le 10/09/2024

    Quelle image gardez-vous de cette édition de La Solitaire du Figaro – Paprec ?

    La première image qui me vient en tête, c’est la traversée de la Manche lors de la dernière étape. Sur la cartographie, depuis la terre, nous avons vu des pointes à 25 nœuds, c’est énorme sur un bateau de 10 mètres. Les images diffusées par l’organisateur sont aussi très impressionnantes. A l’arrivée au ponton, Tom Goron (Navaléo), notre jeune coureur de 18 ans, s’amusait de montrer une photo de son speedomètre à 24,98 nœuds à Erwan Tabarly, l’entraineur du Pôle. 

    Qui a-t-il de particulier sur cette étape ?

    Les conditions de vent et de mer étaient très fortes. En Manche, il fallait être capable d’aller vite, d’enchainer les manœuvres de changement de voiles et de trouver les nouveaux réglages. C’était une étape très technique. Loïs Berrehar (Skipper Macif), Gaston Morvan (Team Bretagne – CMB Perf.) et Basile Bourgnon (Edenred) sont des maestros de la brise. Pendant l’hiver, quand le vent est fort, nous mettons tout un dispositif de sécurité spécifique en place pour aller naviguer dans ces conditions. C’est toujours stressant de sortir du port quand il y a 35-40 nœuds en mer mais chaque sortie est une expérience supplémentaire. Et ça paye car le podium revient à des coureurs de Port-La-Forêt.

    La Solitaire est une course au temps, au cumul des 3 étapes…

    La première étape n’a pas fait d’écart en temps puisque toute la flotte s’est retrouvée en baie de Gijon à quelques milles de la ligne d’arrivée : Lois Berrehar, Basile Bourgnon et Jules Ducelier (Région Normandie), tous membres du Pôle, montent sur le podium. C’est une très belle performance pour Jules qui est bizuth. Le grand animateur de cette étape est Alexis Loison (Groupe Reel). Il a réalisé un début de course impeccable.

    La deuxième étape est celle qui a créé les plus gros écarts. Tom Dolan a profité d’un placement bien choisi dès le début de course pour s’échapper et remporte l’étape presque 2 heures d’avance sur Gaston Morvan, deuxième. Charlotte Yven (Skipper MACIF) complète le podium. A noter que Charlotte est la deuxième femme à monter sur le podium, après Élodie Bonafous en 2022 et en 2023 (sur les 20 dernières années). Elle réalise même la meilleure performance féminine en se classant 5ème au général avec un podium d’étape. 

    Lois Berrehar, Skipper Macif 2022, Vainqueur de la 1ere étape de la Solitaire du Figaro Paprec 2024 entre Rouen et Gijon (Esp) – en mer, le 29/08/2024

    Les filles sont d’ailleurs de mieux en mieux placées…

    Les filles qui ont eu le temps d’acquérir de l’expérience, jouent maintenant tout le temps aux avant-postes. Pour nous,cela n’a rien d’une surprise, c’est plutôt la confirmation de leur progression. Charlotte Yven et Élodie Bonafous (Groupe QUEGUINER) font partie des « gros bras » du circuit, quelques soient les conditions. Élodie pouvait légitimement prétendre à un meilleur classement mais elle est très régulière, et elle rentre encore dans le top 10. Chloé Le Bars (Endobreizh) réalise une très belle première étape (7ème). L’expérience douloureuse vécue par Louise Acker qui a heurté un rocher l’a conduite à l’abandon.

    La victoire ne revient pas à un coureur du Pôle, c’est une déception ?

    Bien sûr, nous sommes déçus. Nous laissons une seule place sur les podiums et c’est celle qui fait la différence. Nous ne remettons pas tout en cause mais nous devons nous poser les bonnes questions, tous ensemble. Il faut reprendre le travail dès demain pour remettre les choses dans l’ordre en 2025. Nous avons la satisfaction des 2 victoires d’étape de Loïs, des 2 places de 2ème de Basile, du podium de Charlotte, du podium de Jules. Loïs et Gaston sont 2ème et 3ème au général et les coureurs du Pôle font un bloc entre la 5ème et la 10ème place. Le classement du Championnat de France Elite de Course au Large*, qui récompense les marins les plus réguliers de l’année, devrait aussi nous consoler…

    La victoire de Tom Dolan est méritée. C’est une bonne nouvelle pour l’univers de la course au large qu’elle s’internationalise. Que ça soit en IMOCA, en Class40 ou en Figaro, on voit que les marins étrangers sont de mieux en mieux préparés et figurent sur les courses majeures. C’est une tendance de fond qui va beaucoup apporter à notre discipline.

    Les effectifs du Pôle vont évoluer l’année prochaine ?

    La force du collectif repose sur des individualités complémentaires en terme d’âge, d’expérience et qui ont l’envie de travailler ensemble. Le groupe Figaro est en perpétuel mouvement car nous avons des coureurs exceptionnels qui partent sur d’autres supports. Ce sera le cas, cette année, de Basile, Loïs, Gaston et Élodie. D’autres reviennent : Martin Le Pape (DEMAIN), après une Route du Rhum en Class40 fait partie de nos piliers. Il vient de faire sa meilleure Solitaire (6ème) dès sa première année de retour sur le circuit. 

    La génération suivante a montré qu’elle était bien présente : Victor Le Pape (Région Bretagne – CMB) a progressé dans son comportement stratégique et sa vitesse. Parmi les jeunes, on pourra compter sur Jules Ducelier (Région Normandie). Il a fait une belle première-saison. Il faudra aussi suivre Tom Goron (Navaleo). Il termine 2ème bizuth de la Solitaire et il est déjà reparti sur les bancs de l’école. Enfin, Jacques Delcroix (Actual) est en progression. Il a fait de belles choses, notamment lors de la troisième étape. Il y aura aussi le prochain Skipper Macif qui sera sélectionné cet automne. Et bien sûr, il y aura de nouvelles têtes puisque la commission d’admission se réunit chaque année au mois de décembre.

    Dès la semaine prochaine, il y a le Championnat du Monde Mixte de Course au Large qui se déroule du 25 au 28 septembre à Lorient. C’est un objectif de la saison ?

    C’est bien sûr un rendez-vous important. Nous avons la chance que la FFVoile ait décidé de confier la responsabilité de représenter le pays à 2 très beaux équipages : Charlotte Yven et Lois Berrehar se connaissent par cœur et ont déjà gagné le Transat Paprec ensemble. Sur le deuxième bateau, Elodie Bonafous et Basile Bourgnon sont également des favoris. On ne connait pas la concurrence internationale mais c’est incroyable de voir que 22 équipages de nationalités variées sont représentés. Une chose est sûre, on a très envie d’entendre la Marseillaise !

    Le Podium de de la Solitaire du Figaro Paprec 2024 – Lois Berrehar (2eme), Tom Dolan (1er) et Gaston Morvan (3eme) – La Turballe le 14/09/2024

    Classement des coureurs du Pôle (37 inscrits) :

    2. Loïs Berrehar (Skiper Macif)
    3. Gaston Morvan (Team Bretagne – CMB Perf.)
    5. Charlotte Yven (Skipper MACIF)
    6. Martin Le Pape (DEMAIN)
    7. Basile Bourgnon (Edenred)
    8. Élodie Bonafous (Queguiner – La Vie en Rose)
    9. Alexis Loison (Groupe Reel)
    10. Victor Le Pape (Team Bretagne – CMB Espoir)
    14. Tom Goron (Navaleo)
    16. Jules Ducelier (Région Normandie)
    18. Chloé Le Bars (Endobreizh)
    25. Jacques Delcroix (Actual)
    ABN. Louise Acker (Team Bretagne – CMB Océane)

    * en cours de validation

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    L’oeil du coach, spécial Solitaire du Figaro Paprec https://www.polefinistere.com/loeil-du-coach-special-solitaire-du-figaro-paprec/ Wed, 21 Aug 2024 08:54:13 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5846 La Solitaire du Figaro Paprec s’élance dimanche de Rouen, en Normandie. Pour le Pôle Finistère Course au Large, cette course reste un événement majeur puisque 13 navigateurs, sur les 38 au départ, se préparent dans ses murs. Le coach Erwan Tabarly fait le tour des forces en présence.

    Pôle Finistère course au large 10 avril 2024 Photo Vincent Curutchet / Pôle Finistère course au large

    Louise Acker (Région Bretagne – CMB Océane)
    A 27 ans, Louise, spécialiste du match racing, a remporté à l’automne dernier le Challenge Région Bretagne – CMB Océane. 

    Erwan Tabarly : « Louise va découvrir la Solitaire cette année. Elle n’a pas de pression de résultat et son seul objectif est de se faire plaisir. Sur le début de saison, elle a réussi à faire de bons petits coups. Louise a un caractère fort, c’est une battante. Elle a montré qu’elle était capable de tenir la cadence de temps en temps, il va falloir qu’elle s’accroche encore plus. »

    Loïs Berrehar (Skipper MACIF 2022)
    Engagé sous les couleurs de MACIF, Loïs, 30 ans, va participer cette année à sa 5ème Solitaire du Figaro.

    Erwan Tabarly : « Il est monté sur le podium l’année dernière et ça l’a probablement décomplexé. Il a remporté la Solo Guy Cotten en mars, il sait qu’il a les qualités pour gagner. Il va vite, manie bien le bateau et fait peu d’erreurs en stratégie. Pour sa dernière année sous les couleurs de MACIF, il aura à cœur de bien faire. »

    Élodie Bonafous (Queguiner – La vie en rose)
    A 29 ans, Elodie va participer à sa 5ème Solitaire du Figaro. En 2025, la Finistérienne changera de catégorie et naviguera en IMOCA.

    Erwan Tabarly : « Elodie a eu un début de saison un peu tronqué en raison de sa rééducation. Elle vient donc avec une énorme envie de naviguer. Elle est à fond. Elle a déjà prouvé qu’elle était capable de faire un podium d’étape sur La Solitaire. Aujourd’hui, elle a les capacités de remporter une étape et de jouer le classement général. »

    Basile Bourgnon (Edenred)
    Plus en forme que jamais, Basile, 22 ans, a réalisé un très beau début de saison qui le place à la seconde place du championnat de France. 

    Erwan Tabarly : « Deuxième l’an dernier, Basile prétend aujourd’hui à la victoire. Il a une vitesse folle à certaines allures et ne se soucie pas trop des autres. C’est un concurrent redoutable pour sa dernière saison en Figaro, avant de rejoindre la série des « Océan Fifty »

    Jacques Delcroix (Actual)
    Ingénieur au sein du Team Actual, Jacques, 30 ans, s’engage cette année pour sa première Solitaire du Figaro Paprec après deux belles saisons en Mini 6.50.

    Erwan Tabarly : « Venu du circuit Mini où Jacques a acquis une belle expérience du large, il va découvrir la Solitaire du Figaro. Il aime bien se démarquer de ses concurrents. Il peut faire de bons coups mais a encore besoin de progresser pour naviguer devant, sur une flotte de Haut Niveau comme le Figaro. »

    Jules Ducelier (Région Normandie)
    Après avoir fait ses gammes en voile légère, Jules, 27 ans, a remporté la sélection Région Normandie. Il participe à sa première Solitaire.

    Erwan Tabarly : « Il est talentueux. Nouveau dans la série Figaro, Jules a prouvé qu’il est capable d’être présent aux avant-postes. Il a pris la cinquième place sur la Le Havre Allmer Cup, c’est une très belle performance pour une première participation. C’est un gros prétendant au classement des bizuths. »

    Tom Goron (Navaléo)
    A 18 ans, Tom est le plus jeune skipper de cette Solitaire du Figaro Paprec. En 2017, il a établi le record de la traversée de la Manche en… Optimist !

    Erwan Tabarly : « Champion d’Europe 29ER (dériveur), Tom a encore beaucoup de chose à apprendre en Figaro mais il progresse très vite. Il est intelligent et carré dans sa tête, il est capable de réaliser de très belles choses. Il fera parler de lui, et peut-être même dès cette année. »

    Chloé Le Bars (Endobreizh)
    Après des années de Laser, la Bretonne a découvert la course au large par la Mini Transat en 2021. Elle a ensuite été repérée par la filière Région Bretagne – CMB. Chloé, 27 ans, porte aujourd’hui les couleurs de l’association Endobreizh.

    Erwan Tabarly : « Chloé est toujours surprenante car elle sait élever son niveau de jeu sur La Solitaire. C’est une course qui lui convient bien. En 2024, elle a son propre projet. C’est une responsabilité et une charge de travail supplémentaire. Elle continue de progresser et à se rapprocher des meilleurs. »

    Martin Le Pape (DEMAIN)
    Après avoir couru la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre, Martin, 35 ans, revient avec son nouveau partenaire, DEMAIN, pour sa 8e participation à la Solitaire du Figaro. 

    Erwan Tabarly : « Ces deux dernières saisons, Martin a navigué sur d’autres supports. Il a navigué sur d’autres supports (IMOCA / Class40) et peut faire valoir cette expérience acquise. En début de saison, il a pris conscience du niveau de ses concurrents et il a su combler son retard. Il a une grande motivation car s’il revient, c’est pour performer. Il a envie d’accrocher La Solitaire à son palmarès et il en a tout à fait le niveau. »

    Victor Le Pape (Région Bretagne – CMB Espoir)
    Pour sa première participation l’année dernière, Victor, 25 ans, a terminé premier bizuth avec une belle 9ème place au classement général de la Solitaire du Figaro Paprec. 

    Erwan Tabarly : « Victor a beaucoup progressé depuis la saison dernière. Il enchaine les navigations, s’investit beaucoup dans sa préparation et ça fonctionne. Il vient de gagner la Figarmor. Ça le met dans un bon état d’esprit avant La Solitaire. »

    Alexis Loison (Groupe Reel)
    Attention expérience ! Le jeune quadragénaire va participer à sa 18ème Solitaire du Figaro. Né à Rouen, il prend cette année le départ à domicile.

    Erwan Tabarly : « Alexis est le plus expérimenté de la flotte. Il a une expérience de dingue. Il a fait une super Solitaire en 2023 mais n’a pas été récompensé. Quand il navigue, c’est propre, il fait les choses bien. Au fil des années, il a tellement démontré son niveau sur cette course qu’il mérite un podium, voire la victoire. »

    Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance)
    Gaston, 27 ans, réalise un très beau début de saison. Le Finistérien ne fait pas mystère de ses ambitions élevées ! 

    Erwan Tabarly : « Gaston est en tête du Championnat de France Elite de Course au Large. Il a remporté deux courses d’avant-saison. Il a débloqué le compteur. Déjà l’année dernière, il avait montré de belles choses et terminé au pied du podium. Il a toutes les cartes en main pour réussir cette édition

    Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023)
    Originaire de Morlaix, Charlotte, 28 ans, est une des femmes les plus expérimentées du circuit. Elle a remporté la dernière édition de la Transat Paprec aux côtés de Loïs Berrehar.

    Erwan Tabarly : « Charlotte continue de progresser. Elle n’est plus très loin des meilleurs. Sur la Figarmor, en juillet, elle a mené une partie de la course et réalise une belle performance. Elle a terminé 4ème de la Le Havre Allmer Cup, ça démontre qu’elle n’a jamais été aussi près du podium. Elle a du talent et ce que je lui souhaite, c’est de concrétiser. » 

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    Loïs Berrehar : « Mon objectif, c’est La Solitaire » https://www.polefinistere.com/lois-berrehar-mon-objectif-cest-la-solitaire/ Wed, 24 Jul 2024 07:15:31 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5832 A 30 ans, Loïs Berrehar va participer cet été à sa 6ème Solitaire du Figaro. Après un podium en 2023, le skipper MACIF est l’auteur d’un joli début de saison et occupe la 3ème place du championnat de France élite de course au large. Pour le prochain Vendée Globe, Loïs est aussi skipper remplaçant de Charlie Dalin.

    Comment s’est déroulé ce début de saison ?
     
    Le début de saison a été dense puisque nous avons enchaîné trois courses en quelques semaines. C’est un bloc assez compact, c’est bien car c’est assez fidèle à ce que l’on peut retrouver sur La Solitaire. J’ai réussi à conserver de la fraicheur jusqu’au dernier parcours côtier. Je me sentais à l’aise avant d’aborder Le Havre. J’avais envie de tenter des choses et de prendre des risques. Au final, j’ai peut-être perdu des points bêtement. Je suis juste un peu déçu par le classement sur « la Le Havre Allmer Cup ». J’ai commis une petite erreur sur le offshore. C’est un parcours avec des passages techniques et j’étais bien placé en début de course. J’étais dans le groupe de tête et nous avons laissé les retardataires s’échapper. Ils ont pris une autre option et ils ont eu raison car ils sont passés devant. J’ai ensuite réussi à me refaire en longeant les côtes anglaises pour récupérer quelques points. Au final, les écarts ne sont pas si importants. Il n’y a rien d’alarmant ou de catastrophique.
     
    Tu occupes la troisième place provisoire du championnat de France de course au large, c’est une satisfaction ?
     
    Je suis plutôt content même si je préfèrerais être un peu plus haut sur le podium du championnat de France ! En début de saison, j’ai réussi à gagner deux parcours offshore et réaliser deux podiums. Je le sentais cet hiver, que j’étais en forme. 
     
    Le championnat de France est un objectif important ?
     
    Sur le championnat de France, j’ai manqué de réussite en 2022 et, l’année dernière, je ne me suis pas concentré dessus. C’est pour ça que, cette année, je veux réussir à faire un bon classement car c’est le reflet de la régularité. C’est un objectif important et, maintenant, c’est sur La Solitaire que cela va se jouer. 
     
    Comment abordes-tu La Solitaire ?
     
    Ce mois-ci, je vais mettre le Figaro en stand-by pour trouver de la fraicheur. Je ne vais pas faire la course fin juillet à Lorient car je veux me concentrer sur moi et sur mon bateau. Je veux aller au fond des choses dans chaque domaine.

    Tu es le remplaçant attitré de Charlie Dalin sur le Vendée Globe. Comment cela se passe-t-il ?
     
    J’essaie d’être le plus disponible possible car la saison Figaro est déjà bien remplie. Je me prépare pour être dans les conditions de prendre le départ si Charlie à un problème. Bien sûr, le but est de ne pas être mis à contribution ! Je n’ai pas la prétention d’atteindre le niveau de Charlie, je n’aurais jamais son niveau de jeu mais j’espère être au moins capable de prendre le bateau.
     
    C’est une source de fierté ?
     
    C’est une belle marque de confiance de la part de mon partenaire MACIF. C’est plus que de la fierté, c’est un vrai plaisir. Le bateau est incroyable et l’équipe est géniale. C’est très formateur de pouvoir naviguer avec Charlie, c’est encore de l’expérience que j’accumule. Aujourd’hui, je n’ai pas pu faire beaucoup d’entraînements avec lui mais j’aurais plus de disponibilités après La Solitaire. Ce n’est pas la première fois que je fais de l’IMOCA mais celui-ci est très technologique. Je ne connais pas les autres bateaux mais c’est un des meilleurs bateaux de la flotte. Je ne sais pas encore comment se passera le départ du Vendée Globe pour moi mais c’est beaucoup trop loin. 
    Mon objectif, c’est La Solitaire et je me concentre là-dessus. J’y mets toute mon énergie.

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    Basile Bourgnon : « Il faut que je me surpasse » https://www.polefinistere.com/basile-bourgnon-il-faut-que-je-me-surpasse/ Tue, 23 Jul 2024 08:46:48 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5828 A seulement 22 ans, Basile Bourgnon est deuxième du classement provisoire du championnat de France élite de course au large. Second de La Solitaire du Figaro 2023, le jeune Trinitain assume son statut de favori et vise, aujourd’hui, la première place avant de changer de support l’année prochaine.

    Tu viens de participer au Tour Voile, c’est important pour toi de naviguer en équipage ?
     
    On a l’habitude de faire du solitaire mais j’aime aussi l’équipage. C’est sympa, c’est l’occasion d’apprendre des autres. On navigue avec des gens qui ne règlent pas comme on pourrait le faire et on découvre des choses. Cela permet aussi de travailler certains points spécifiques comme les départs. Sur un Tour Voile, on prend 25 départs alors que sur une Solitaire du Figaro, il n’y en a que trois. Ça apporte beaucoup. Daniel Souben a créé un équipage qui a bien fonctionné dans toutes les configurations (deuxième au classement général Final NDR). Il faut des gens qui se complètent bien. Ça m’a permis de garder le rythme mais je prends des jours de repos pour ne pas me cramer avant le début de La Solitaire.
     
    Tu es satisfait de ce début de saison ?
     
    Oui, je suis content de ce début de saison. J’aurais pu gagner certaines courses, c’est passé tout près. Ça prouve qu’au fil des années, ça rentre, j’arrive à ne pas être ridicule. Le championnat de France compte beaucoup pour moi et je ne suis pas très loin de Gaston qui est en tête.
     
    Tu as maintenant un nouveau statut sur La Solitaire ?
     
    Je suis maintenant un prétendant à la victoire sur La Solitaire, ce qui n’était pas le cas l’année dernière. J’ai eu quelques déclics qui me permettent de faire partie des favoris. Je connais mes concurrents et je sais comment leur faire mal. Je ne vais pas changer ma manière de naviguer maintenant et je vais continuer à être offensif.

    Ton état d’esprit est différent de l’année dernière ?
     
    En 2023, je ne m’attendais pas forcément à faire aussi bien. Je visais le top 5. Au début, je me voyais évoluer, faire mieux et y aller progressivement. Maintenant, je connais mon objectif, il faut que je me surpasse pour aller chercher ce que je souhaite.
    J’ai une capacité à avoir des idées, à les suivre et à les réaliser. Ce côté offensif, il fait peur. Je sais que quand les autres me voient partir d’un côté du plan d’eau, ils se demandent ce que je vais faire.
     
    Tu vas quitter le Figaro en fin d’année. Qu’est-ce que ce circuit t’a apporté ?
     
    C’est ma dernière saison en Figaro, en tous cas pour le moment. Ça m’a tout apporté. Ça m’a permis d’intégrer le Pôle Finistère Course au Large. Ça a changé ma façon de faire car j’ai mis de la rigueur dans mon style de navigation qui peut être un peu artistique et de décupler mon niveau. En Figaro, on navigue avec les meilleurs et la monotypie force à la précision. Sur mon prochain bateau, ça sera un atout.
    Il est aujourd’hui en chantier et je dois le récupérer en mai 2025, peut-être le jour de mes 23 ans. Je ne saute pas tout seul dans le grand bain, je suis épaulé par mon partenaire Edenred et Emmanuel Roch. C’est passionnant de concevoir son propre bateau, de pouvoir l’adapter à sa corpulence et à ses habitudes.

    Ça fait rêver mais je ne dois pas oublier l’objectif de cette année qui reste La Solitaire du Figaro.

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    Gaston Morvan : « La Solitaire, il va falloir aller la chercher » https://www.polefinistere.com/gaston-morvan-la-solitaire-il-va-falloir-aller-la-chercher/ Mon, 22 Jul 2024 13:48:20 +0000 https://www.polefinistere.com/?p=5823 Pour sa dernière année sous les couleurs du team Région Bretagne – CMB, Gaston Morvan réalise un superbe début de saison avec deux belles victoires. Il aborde ainsi La Solitaire du Figaro, en tête du championnat de France élite de Course au Large, et avec un statut de favori qu’il assume avec beaucoup d’humilité.

    Comment s’est passé ce début de saison pour toi ?
     
    Le début de saison s’est bien passé. Il y a eu un petit faux pas sur la première course (suite à une collision, il a été contraint à l’abandon sur la Solo Guy Cotten, NDR). Ça n’a pas été facile à gérer. Je me suis préparé tout l’hiver pour être prêt à 100 % pour la première course de la saison et c’est une déception. La Solo Guy Cotten est une étape du championnat de France, c’est à la maison et j’étais en pleine forme. J’étais troisième à la marque et là il y a le crash. Ça coupe l’herbe sous le pied. C’est un arrêt immédiat et brutal. Il fallait réagir et s’adapter. Dans ce cas, tu sens que tu as de la chance d’avoir un beau projet, avec la Région Bretagne, le Crédit Mutuel de Bretagne et le Pôle Finistère Course au Large. L’équipe a joué un rôle important.
     
    A ce moment, tu as le sentiment que ta saison est ratée ?
     
    A ce moment-là, le championnat de France est en jeu. Je n’ai pas le « redress* » que j’aurais voulu et devant moi, il y a tous les bons. C’est avec eux que je voulais me bagarrer et je me retrouve avec un plomb dans l’aile. On sait que le championnat de France se joue à peu de choses. C’est pour ça que j’ai tout fait pour être reclassé. Je ne trouvais pas que la décision était juste et équitable, j’ai donc monté le dossier d’appel. La procédure est un peu longue mais au final, cela m’a permis de retrouver la seconde place au classement de la Solo Guy Cotten. 
     
    Tu parviens à rebondir pour la Solo Maître Coq ?
     
    J’aborde la deuxième course de la saison de manière libérée. Je n’ai pas le gout de la revanche mais j’ai envie de montrer que, cette saison je suis dans le bon wagon. Je sais que j’ai la chance de retourner naviguer et c’est le bon état d’esprit.
    Mon objectif de début de saison, c’était de gagner un offshore. Sur la Solo Maitre Coq, j’étais bien déterminé à remplir cet objectif. Cette victoire, elle me libère d’un poids. Ça faisait deux ans que je courrais. Je voulais montrer que j’étais capable de le faire et je sais que pour gagner La Solitaire, il faut être capable de gagner un offshore.

    Tu signes un beau retour lors de la Le Havre Allmer Cup…
     
    On enchaîne sur la Le Havre Allmer Cup. Tout le monde est fatigué et moi ça va bien. J’ai réussi à souffler et je suis en forme. La course ne se passe pas bien au début. J’étais en bas du classement après les premières heures de course mais sur la fin, ça se déroule en ma faveur et je double des bateaux jusqu’à gagner l’offshore. Je prends la tête du championnat de France à ce moment-là, c’est important.
     
    Qu’est-ce qui te permet d’être à ce niveau cette année ?
     
    C’est dur de mettre des mots. Je me sens plus en confiance et capable de faire des choses plus simplement. Je suis concentré sur ce que je fais, j’ai peu de distraction et je prends du plaisir à bord. Le bateau, je le connais par cœur, c’est aussi le temps qu’il faut pour le connaître. On a cette chance en Figaro de naviguer beaucoup. Il n’y a qu’en Figaro que l’on a autant de course. Quand tu as cet esprit de compétition, tu es conquis par cette classe.
     
    Tu as le statut de favori. Comment faire avec cette étiquette ?
     
    Avoir le statut de favori sur La Solitaire, ça veut tout et rien dire. C’est bien de réussir le début de saison, ça met en confiance mais remporter La Solitaire, c’est une autre mission. Bien sûr, je voulais être à cette place-là. Je travaille pour ça mais je sais que La Solitaire du Figaro, elle ne va pas tomber comme ça. Il va falloir aller la chercher et je m’attends à ce que ce soit beaucoup plus dur que jusqu’à maintenant. Je pense à Tom (Laperche), il a dominé sa saison mais il gagne La Solitaire de justesse. Il y a plein d’exemples de favoris qui sont passés à la trappe. Ce statut, il ne me dérange pas, il me va même plutôt bien. Je sais qu’il y a de l’attente et une victoire sur La Solitaire m’aiderai pour la suite pour chercher des partenaires. C’est l’année où je dois la gagner. Quitter le programme Région Bretagne – CMB en ayant gagné la Solitaire, c’est ce qui me fait rêver.
     
    * Redress : compensation accordée par le jury suite à une avarie

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