Vendée Globe : victoire et lauriers pour le Pôle Finistère Course au Large

armel-le-cleac-h-bateau-banque-populaireLe 19 janvier dernier, Armel Le Cléac’h remportait la huitième édition du Vendée Globe en 74 jours 03 heures 35 minutes et 46 secondes. La consécration méritée d’un marin talentueux et rigoureux qui a fait ses premières armes sous les couleurs du Challenge Espoir. Alors que tous les marins du centre d’entrainement, ou presque, ont coupé la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne, Christian Le Pape, son directeur, dresse un premier bilan positif de cette nouvelle édition.

En 1999, un jeune marin de Saint-Pol-de-Léon remportait le Challenge Espoir et prenait la barre d’un Figaro Bénéteau pour deux saisons. Quelques mois plus tard, il montait sur la deuxième marche du podium de La Solitaire du Figaro. Dix-sept années et un joli palmarès plus tard, Armel Le Cléac’h entre dans la légende en inscrivant son nom sur la liste des vainqueurs du tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Un chemin jalonné de succès, de revers parfois, mais marqué par le travail et l’engagement. Une victoire naturellement saluée par Christian Le Pape : « Cette édition 2016-17 du Vendée Globe est d’abord source de satisfaction pour nous, non seulement parce qu’elle est couronnée par une victoire, mais également parce que cinq sociétaires du Pôle figurent parmi les six premiers. C’est la méritocratie sportive qui s’est imposée. Armel Le Cléac’h était favori avant le départ, il a énormément investi dans l’entraînement et la préparation parvenir à cette consécration ».

 

Le skipper finistérien a fait ses gammes et forgé son expérience au sein de la structure, comme les cinq derniers vainqueurs du Vendée Globe : « Le Pôle revendique un très faible pourcentage dans ce résultat, admet modestement Christian Le Pape. Mais nous avons créé du lien entre tous les membres de l’équipe et élevé la capacité de chacun à assumer la confrontation. C’est un deuxième succès de notre mission d’accompagnement des jeunes marins issus d’une filière de détection ».
Mais si la victoire d’Armel restera dans les annales de la course au large, il faut également saluer les performances de Jérémie Beyou (troisième), Jean-Pierre Dick (quatrième) ou encore Yann Eliès (cinquième), lui-même ancien Skipper Espoir. Jean Le Cam, quant à lui, signe, malgré une préparation écourtée, une sixième place à la hauteur de son talent. Des satisfactions qui n’occultent pas quelques regrets : «  Il y en a évidemment pour des marins très impliqués comme Sébastien Josse ou Vincent Riou qui ont malheureusement dû abandonner, note le directeur du Pôle. Nous ne pouvons, par ailleurs, que déplorer que pour la première fois depuis longtemps, nous n’ayons pas un bizuth placé. A trois reprises sur les cinq dernières éditions, nous avons eu un bizuth vainqueur du Vendée Globe et cette année deux de nos « jeunes premiers » abandonnent. Paul Meilhat et Morgan Lagravière ont, tous les deux dans des registres différents, connu beaucoup de galères sur ces deux années de préparations et ont, peut-être, manqué un peu de temps. Vivement l’édition 2020 pour retrouver ces garçons talentueux ! ».

 

Mais si les lauriers ont été distribués ces derniers jours, le Vendée Globe n’est pas encore terminé pour le Pôle Finistère Course au Large qui continue à suivre de près la course de Romain Attanasio. C’est avec impatience que toute l’équipe attend son arrivée pour fêter comme il se doit tous les marins de ce cru exceptionnel du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.